Les ampoules NARVA

NARVA, c'est le fabricant d'ampoules montées à l'origine sur nos MZ.




La marque existe depuis 1957. L'entreprise NARVA était localisée à l'origine à Plauen ([1a]) (Vogtland). L'entreprise résulte du regroupement sous forme de combinat (1b) ("Kombinat VEB NARVA") de plusieurs usines de fabrication de lampes et ampoules, dont OSRAM, expropriée et démontée en 1945 ([2, 3, 4]).


([5])

La commercialisation sous le label NARVA remonte à 1963.

Le contrôle qualité en 1982, à Berlin :


( ddrbildarchiv.de / Uhlenhut, Manfred. License: Free access - rights reserved. https://www.deutschefotothek.de/documents/obj/89059009 )

La fiche technique d'une ampoule H4 :


(Catalogue NARVA, 1973, Deutsche Fotothek, https://www.deutschefotothek.de/documents/obj/86003073 )

Aperçu d'un catalogue de 1970 :


(Catalogue NARVA, 1970, Deutsche Fotothek, http://www.deutschefotothek.de/documents/obj/86003074 )













[1a] https://fr.wikipedia.org/wiki/Plauen
[1b] https://fr.wikipedia.org/wiki/Combinat
[2] https://www.narva.de/de/uber-uns/historie/
[3] http://www.content.landesarchiv-berlin.de/php-bestand/crep409-01-pdf/crep409-01.pdf
[4] https://de.wikipedia.org/wiki/Narva_(Leuchtmittel)
[5] Arbeiter machen Geschichte : Geschichte des VEB Narva "Rosa Luxemburg", Berliner Glühlampenwerk / Hans Keil ; Hermann Roth. Hrsg. von d. Betriebsparteiorganisation d. SED im VEB NARVA "Rosa Luxemburg, Berliner Glühlampenwerk, https://portal.dnb.de/opac.htm?method=simpleSearch&cqlMode=true&query=idn%3D891188924

Une petite pause publicitaire pour le compte de NARVA :



( https://nat.museum-digital.de/object/1114884 )

La légende : "Une petite lumière peut allumer un grand feu". On reconnaîtra Pâris (prince de Troie, berger à ses heures et ici en plein jugement) face aux déesses Héra, Athéna et Aphrodite.

Pour les petits curieux : https://fr.wikipedia.org/wiki/Jugement_de_P%C3%A2ris

Dans un catalogue de 1982 ([1]) :

Les sites de production intégrés au combinat "Kombinat VEB NARVA" :



Des ampoules pour véhicule ;



D'autres références dans le catalogue.


[1] http://stewave.lighting/files/narva_katalog_1982.pdf

Sur mon ES 125, les ampoules du tachymètre :



On les retrouve dans ce catalogue de 1970 : http://www.deutschefotothek.de/documents/obj/86003074



Avec le culot BA 7s :



Dans ce tableau :



Curieusement, on a dans ce tableau 2 puissances (0,6 W et 1,2 W) en 6 V. Des caractéristiques toujours présentes chez les revendeurs actuels :

Une pause sportive : la fête du sport chez NARVA Plauen (en 1976) :

La boîte d'ampoules de rechange :

NARVA à toutes les sauces : en sponsor de bolides de course ([1].)

L'entreprise NARVA sert de cadre pour un film de 1979 : "Alle meine Mädchen" (Toutes mes filles) ([2, 3]) de la réalisatrice Iris Gusner ([4]) :

Mais c'est surtout avec Alle meine Mädchen (« Toutes mes filles »), un film enjoué sur une bande de copines qui travaillent à la confection d'ampoules électriques, qu'elle obtient le plus grand succès public de sa carrière. Elle reçoit le prix du jury du tout nouveau festival national du film de fiction de RDA à Karl-Marx-Stadt.

Les articles NARVA rejoignent la liste des objets culte, supports de (n)ostalgie, comme le rappelle l'historien Nicolas Offenstadt, ([5])


[1] https://www.ddr-formel1.de/rennfahrer/guenther-klaus/narva.html
[2] https://www.mdr.de/tv/programm/sendung-733330.html
[3] https://de.wikipedia.org/wiki/Alle_meine_M%C3%A4dchen
[4] https://fr.wikipedia.org/wiki/Iris_Gusner
[5] L'Histoire, n° 464, oct. 2019 https://www.ihmc.ens.fr/IMG/pdf/urbex-presse-l-histoire-464-octobre-2019.pdf

Ça bouge dans la photonique.
Pendant que l'Est appelait l'usine VEB Rosa Luxembourg, la partie se rejouait à l’Ouest avec l'usine Wotan de Munich. Puis, le consortium Siemens, général Electric, AEG reprend l'entreprise qui s'était déjà rebaptisé OSRAM... dernièrement l'activité ampoules traditionnelles a été vendue à un groupe chinois. Après la cession aux chinois des vilaines ampoules anti écolo, Osram s'est retrouvé dans un groupe autrichien, AMS.
Et plein de péripéties sans intérêt, sauf pour les détenteurs du capital.
Et NARVA, dans tout ça?
ben, on a massivement licencié les ploucs de l'Est, on a scindé et vendu, et puis.... c'est la vie du pognon, quoi!

Bah, pour bouger, ça bouge pas mal.

Dans cet impitoyable et étourdissant jeu de monopoly, "on" (pour simplifier : "Le Capital") conserve (ou on rachète) les marques (parce que ça donne une illusion de continuité), on dégraisse dans les effectifs jugés pléthoriques et on fabrique (un peu) en local sous licence XY, on délocalise là où la main-d'oeuvre est moins chère et râleuse (Narva Pologne).

Depuis 2011, les lampes H4 sont fabriquées en Pologne. Pour cela, la chaîne de production de Plauen, qui y contribuait à un tiers de la production totale, a été démontée et reconstruite en Pologne.

( https://de.wikipedia.org/wiki/Narva_(Leuchtmittel) )

En 2019, Narva Polska devient Lumiqon ( https://lumiqon.pl/historia/ )

Ce faisant, la région anciennement industrielle du Vogtland est sinistrée et tout fout le camp...

Dernière miette sur le gâteau : on (chez Narva Pologne, d'après https://www.narva-light.com/ ) n'oublie pas de conserver l'incantatoire "GERMAN QUALITY" :

"GERMAN QUALITY"
Produkty fi rmy NARVA: symbol jakości i niezawodności

Jakość produktów NARVA i procesy produkcyjne w firmie podlegają regularnej kontroli.Nasze produkty spełniają wymogi regulacji ECE* i inne wymogi prawne.

NARVA, jak i procesy wzakresie marketingu oraz logistyki są systematycznie kontrolowane z wykorzystaniem aktualnych międzynarodowych norm ISO** z zakresu inżynierii.

Za wszystkimi rozwiązaniami oświetleniowymi oferowanymi przez NARVA stoi ponad 65-letnie doświadczenie i specjalistyczna wiedza. NARVA poddaje swoje elementy oświetlenia samochodowego nieustannym testom w celu ciągłego ich doskonalenia i zagwarantowania jednorodnej jakości. Wykonywanie wszystkich testów jakościowych gwarantuje niezawodność produktów NARVA.

Autre coup de monopoly : NARVA se fait racheter par Bavaria Industriekapital AG (pas la peine de traduire, on comprend quel est leur coeur de métier). Narva est alors rebaptisé Vosla, et devient fournisseur de Philips.

Voir :
* https://www.vosla.com/geschichte/
* https://de.wikipedia.org/wiki/Bavaria_Industries_Group

Ah, les joies de l'optimisation financière...
50 ans que ça dure, mais la scie n'est pas encore venue à bout de la branche, faut croire qu'elle était épaisse.
Et dire qu'on trouve des majorités pour voter pour ça...

Là, on est plus dans la moto, mais on est en plein dans mes activités louches non-russophobes. L’Allemagne a le cul sur deux chaises: l'énergie très bon marché de la Russie et la pompe à main d’œuvre qualifiée pas chère du tout en Ukraine. Le Maïdan a amorcé la pompe et la guerre à bas-bruit dans le Donbass a alimenté l'Allemagne pour son plus grand profit. Si ça avait pu durer!
Trois fois depuis 1914, l'Allemagne s'est suicidé économiquement dans des guerres ingagnables. le kaiser Guillaume a mis trente ans à détruire l'oeuvre de rapprochement germano-russe de Bismarck. Streseman avait renoué avec la Russie soviétique à Rapallo, une fois liquidé Weimar et le projet néo-Bismarckien, Adolf n'a pas voulu se rapprocher (le pacte germano-soviétique était plutôt un délai avant de croquer le gros chaperon rouge) mais mettre la main sur le Donbass, les céréales et la Russie à matières premières. Et Merkel et Schölz, pour complaire à qui? détruisent en cinq mois le lent retour à la sagesse Bismarckienne mis en oeuvre par Adenauer, Willy Brandt, Gerhard Schröder...

Bon, ben c'est reparti... la guerre trouve toujours des raisons et des thuriféraires, Il serait temps de ne plus se prosterner devant le miracle BMW mais de vénérer plutôt la merveilleuse météore Voxan..., de pleurer sur les françaises tombées au champ d'honneur pour faire place à la 4CV du peuple..

c'était la chronique de mauvaise humeur de papy Oliéric.

quand on parle en mal, il faut citer ses sources: https://www.nachdenkseiten.de/?p=86079
et pour le plus vieux, il ne manque pas de littérature.