Pour les side-caristes russophones : n'abandonnez pas vos animaux de compagnie emmenez les en vacances .
C'est pas une MZ mais plutôt une ''oursrale''...je crois avis aux spécialistes.
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olieric a écrit:Vieille anecdote. Je crois que c'est en 1981 ou 1982, Daniel Mocquart, collectionneur émérite de Norton, a couru les coupes de l'armistice sur un side attelé à sa René Gillet 1000 avec une licence gentleman de passager ... pour son chien!
Gas23 a écrit:olieric a écrit:Vieille anecdote. Je crois que c'est en 1981 ou 1982, Daniel Mocquart, collectionneur émérite de Norton, a couru les coupes de l'armistice sur un side attelé à sa René Gillet 1000 avec une licence gentleman de passager ... pour son chien!
Au sujet des coupes de l'armistice, voilà ce que Jyva28 et moi même avons vécu. Pardon si c'est un peu long, mais c'est notre histoire...
Novembre 1971
Gérard Jumeau nous a demandé de faire son assistance aux Coupes de l'Armistice.
C'est une course qui jusqu'alors était réservée aux militaires, douanes, gendarmeries et polices d'Europe. Une boucle de 400 km ou un peu plus autour de Paris, par les chemins de terre, à parcourir 2 fois dans la nuit du 11 novembre... Ces dernières années ce sont les carabiniers Italiens qui raflaient tout sur leurs 500 Guzzi Falcone, très performantes dans la boue à cause de leur couple élevé et de leur poids raisonnable.
Mais avec la défection des Bobbies qui ne pouvaient plus gagner en 650 et 750 à cause de la fragilité des Triumph et Norton dans ces conditions, il manquait des concurrents. Restaient quelques bidasses anglais sur de poussives 250 Triumph. Aussi les coupes ont-elles été ouvertes aux civils...
Xavier Maugendre avait fourni à Gérard un 90 Kawa G3SS avec échappement relevé. Nous l'avions préparé à la Folie, avec guidon trial, pneus enduro et quelques trucs comme un gonflage moteur et un réalésage à 100 cm3. Faut dire que Gérard pesait presque 2 fois le poids de la machine (125 kg contre 72) !
Il avait tâté du side car cross et se défendait aussi très bien dans la terre avec sa T500 Suzuki de route personnelle. Mais là il avait misé sur le rapport poids / puissance : 17 ch. pour 72 kg, rien à redire, surtout que ce moteur à distributeur rotatif a une souplesse et un couple étonnant.
800 bornes de nuit dans le froid, le brouillard, la boue, le gros point noir du bidule était l'éclairage en 2 fois 15 w et en 6 volts sur volant... Nous étions répartis en 3 groupes : Anne-Marie qui trimbalait le matériel de rechange par les routes de liaison à bord de la Simca Marly de Gégé (break Versailles avec le moteur V8 à soupapes latérales) une paire de motards pour le sud et l'ouest de Paris, Janot et moi pour le nord et l'est.
Nous étions chargés de le retrouver à tous les contrôles de passage, avec essence, huile, café chaud et gants secs. Il suffisait de suivre la feuille de route et d'être aux rendez-vous suffisamment à l'avance pour pouvoir faire chauffer le café sur le réchaud Camping-Gaz sanglé sur le 120 de Janot. Après quoi il fallait tâcher de retrouver Anne-Marie pour récupérer des vêtements secs et le ravitaillement du prochain contrôle ! Et puis bien entendu faire le plein de nos propres bécanes. Tu vois, ce n'était pas si simple que ça !
Les 200 premiers kilomètres que nous avions à tenir n'ont pas posé de problèmes durant la première boucle entre 23 h et 2 h. D'abord on tenait la forme grâce au café et aux sandwiches, ensuite la température restait raisonnable, 3 ou 4° au dessus de zéro, la nuit était claire et le vent nul, avec un beau clair de lune. Nous ne nous sommes pas perdus et avons tenu tous nos rendez-vous avec exactitude. Nous avons aussi trouvé à temps un passage à niveau manuel du côté de Mary-sur-Marne que nous devions ouvrir au passage de Gérard et refermer pour les autres juste après.
Vers les 5h du matin le brouillard s'est installé. Léger d'abord, puis de plus en plus dense et enfin givrant. L'horreur ! Pendant que notre pilote était au sud et à l'ouest nous avions trouvé refuge dans un camion militaire italien où nous avions pu nous restaurer un peu et nous réchauffer. C'était au lieu du premier rendez-vous de la deuxième boucle et Gérard n'allait pas tarder à passer. Anne-Marie n'était pas à l'heure, s'était elle-perdue ou bien la Marly était-elle en carafe ? Je ne l'ai jamais su à cause de la suite des évènements.
Quand Mémé est passé, il était bien à l'heure, mais furax. Anne-Marie avait raté le dernier contrôle et ses gants étaient gelés. Le brouillard était maintenant très dense et il venait de se perdre dans une cour de ferme, coursé par les chiens. Il lui avait fallu faire demi-tour pour retrouver la bonne trace. Il avait dû porter son petit Kawa pour traverser un bourbier où les BMW de la police allemande étaient enlisées jusqu'aux cylindres. Plus loin c'était au tour des nouvelles Guzzi (des V7 !) d'être entauillées au dessus des moyeux... Mais le moral était loin d'être au beau fixe !
Nous avons encore fait deux étapes en complète autonomie mais on commençait à manquer d'essence pour lui et nos réservoirs étaient bien entamés. De plus nous n'avions pas d'huile (BP HV) mais Gégé avait sur lui un petit bidon d' Esso 2 temps qu'il tenait d'un sponsor. L'ennui avec cette daube, c'est qu'elle faisait perler la bougie au ralenti aves l'humidité ambiante. Mais fallait faire avec... Alors comme le prochain contrôle n'était pas bien éloigné, il nous a donné rendez-vous au passage à niveau qu'il ne voulait pas avoir à ouvrir lui même à cause du risque de perlage s'il laissait tomber le régime.
Nous avons repris notre technique éprouvée de conduite dans le brouillard, moi devant et Janot accroché à mon feu rouge. Seulement là, ce n'était pas une nationale que je connaissais par cœur, mais des petits chemins vicinaux tortillant entre les champs de betteraves ! J'y allais par bonds, écrasant les freins au dernier moment et ouvrant les gaz dès que je trouvais le sens de la route... Janot se démerdait comme il pouvait pour suivre mon feu rouge en essayant de ne pas trop se laisser décrocher sous les accélérations de la 3 pattes. Pour ma part j'avais enlevé mes lunettes devenues opaques par le givre et j'avais les yeux couverts d'une pellicule de glace, je ne pouvais même pas les fermer ! Mon rétro était inutilisable, je ne pouvais qu'entrevoir brièvement le lumignon jaune du phare de Janot au travers de la pellicule de givre qui le recouvrait.
Ce qui devait arriver arriva : suite à un brusque virage à gauche j'ai perdu un instant mon suiveur. Lui, ne voyant plus mon feu, a cru bon d'ouvrir en grand et a raté le virage. En face, c'était l'entrée d'un champ... Il s'y est engouffré et quelques mètres plus loin a percuté un rouleau agricole en fonte ! Quand je me suis aperçu qu'il n'était plus au contact, je me suis arrêté pour l'attendre : personne ! Alors j'ai fait demi-tour et je ne l'ai pas trouvé. En revenant dans l'autre sens j'ai vu l'entrée du champ et le catadioptre du 120. Et je l'ai entendu qui beuglait...
Il ne s'était heureusement pas fait trop de mal, mais la fourche du 120 en avait pris un coup. Pas moyen de repartir. De toutes façons nous étions en retard sur le rencard au passage à niveau et presque à sec d'essence. En plus, partir à deux sur la 500, nous n'étions pas sûrs de retrouver sa bécane au retour, je crois bien que nous étions pas mal paumés... Alors on a décide de dormir sur place, au bord du champ de betteraves. En tournant dans le coin nous avons découvert un hangar métallique sans murs mais contenant quelques grosses bottes de paille carrées. mous avons tiré nos bécanes à l'abri et avons aménagé un nid pour pioncer.
Te dire que nous avons eu chaud, non, je ne crois pas ! Au réveil vers 10 h le soleil avait en partie dissipé la purée de pois et nous avons frémi : juste à côté du rouleau se trouvait une grande herse, dents en l'air ! 1 mètre à côté et c'était sanglant... Du coup on a complètement oublié ce qu'on était venus faire dans ce bled. Nous avons redressé la fourche comme on a pu, la roue coincée entre les genoux et en tirant aussi fort qu'on pouvait sur le guidon. Du coup on a pu rentrer à Paris nous mettre au chaud et aussi nous remettre de nos émotions.
Gérard quand à lui a terminé premier civil, toutes cylindrées confondues, et bien placé au général. Mais il m'a gardé une dent du lâche abandon dont il s'est senti victime. Bien sûr il a perlé au passage à niveau et n'a pu finir sa course que grâce à l'aide qu'il a trouvée auprès des différentes équipes militaires, pas trop regardantes à une tasse de café et quelques gouttes de super. Le 100 ne consomme en effet guère plus de 3 l/100... L'affaire a été oubliée par la suite, mais ni lui ni Anne-Marie n'ont voulu nous donner des détails sur l'épisode que nous avions zappé ! Il avait dû avoir une de ses très grosse (comme lui !) colère - il était coutumier de la chose - sur le coup.
J'ai redressé la fourche du 120 au garage, elle en a vu bien d'autres sur la piste à chars de Satory quand le Crapouillot allait s'y amuser. Il y a même éclaté le carter du réducteur rapide - lent et l'a faite ressouder à l'atelier de la caserne avant de rendre la machine à Janot. Pauvre 120 !
Aujourd'hui Jean a retrouvé sur EBay Motors toutes les pièces perdues ou inutilisables pour quelques poignées d'euros, le plus cher étant le port depuis l'Amérique ! Mais la guérison du 120 est complète...
Commentaires de Jyva-Janot :
Rien à dire, c'est bien ça mais je ne me souvenais pas du réchaud sur le porte bagages.
Il manque d'avoir quelques photos de la chose, c'est dommage.
De même, pourquoi le Crapouillot avait-il le 120 ?
Était-ce quand tu avais l'épaule en vrac suite un vautrage de première classe provoqué par un coursier qui t'avait fait un "de ashi baraï" de la roue avant ?
Si c'est ça, j'en avais profité pour piquer la 500 et Crapouillot avait récupéré le 120.
Mes souvenirs sont confus.
L'armistice c'était vraiment spécial et très fort en contenu, autant pour les suiveurs que les participants. Pendant que Daniel faisait la boucle avec son chien, je la faisais sur ma Sanglas 500S2.J'ai perdu mon pot et fini la boucle avec ledit pot sanglé sur la barre du guidon. Faut rien laisser perdre. Lui il avait pris un caillou et troué son carter moteur. Mais la RenéGillet tournait à huile perdue... En Gentleman, on ne faisait que la boucle de nuit. Les costauds la faisaient dans les deux sens.Gas23 a écrit:olieric a écrit:Vieille anecdote. Je crois que c'est en 1981 ou 1982, Daniel Mocquart, collectionneur émérite de Norton, a couru les coupes de l'armistice sur un side attelé à sa René Gillet 1000 avec une licence gentleman de passager ... pour son chien!
Au sujet des coupes de l'armistice, voilà ce que Jyva28 et moi même avons vécu. Pardon si c'est un peu long, mais c'est notre histoire...
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didier17 a écrit:
pilou64 a écrit:
merci Didier, perso ça sort plein ecran pour moi
pilou64 a écrit:
pilou64 a écrit:
tyrilom a écrit:laboratoire, oui et alors, ou j'ai pas pigé, ou il manque un morceau de photo ????
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